Premier bilan sur une année riche en rebondissement !
L’important lorsque l’on est pilote de drone professionnel à mon sens, ce n’est pas avoir la dernière technologie en vogue, ou bien tout savoir sur le domaine du drone comme une encyclopédie à deux jambes.
Non à mon sens, ce qui fait un bon pilote de drone professionnel c’est son adaptabilité.
En effet, le drone est un secteur encore tout jeune et il est évident que toutes les problématiques que l’on vous présentera en qualité de professionnel n’auront pas forcément leur réponse ou leur solution toute faite adaptée par votre constructeur favori … Faut-il pour autant se décourager et attendre que d’autres trouvent l’idée à votre place ? Je ne crois pas …
Pilote de drone professionnel ou l’art de savoir s’adapter
En 2019, j’ai dû trouver des solutions à plusieurs problématiques sur lesquelles l’on ne m’avait jamais sollicité auparavant.
Par exemple, lorsqu’il a fallu diagnostiquer un incendie sur une surface de plus de 170 hectares non loin de Montpellier pour le compte du réseau Dronotech. Le client, une compagnie d’assurance gérant les sinistrés de l’incendie, avait des doléances particulières quant au suivi des abords des routes, du pourtour des domaines impactés, ainsi que de la surface à diagnostiquer. Evidemment, il n’y avait pas une solution déjà faite par une suite logicielle de navigation qui me permettait d’exécuter toutes ces tâches. J’ai dû pour cela combiner mes connaissances en photogrammétrie, ainsi qu’apprendre à me servir de deux nouveaux logiciels pour parvenir à obtenir un résultat qui comble les attentes du client.
C’est ce que je trouve de plus fabuleux de travailler dans un domaine comme celui du drone, c’est que des solutions demeurent encore à inventer et que chaque contrat nous en apprend toujours un peu plus !
Premiers pas vers la formation drone
D’un autre côté, j’ai dû aussi agir comme formateur remplaçant pour l’entreprise D.A.D (Drone Application et Développement). Là encore, j’ai dû apprendre à hiérarchiser, synthétiser, présenter mon expérience ainsi que mon savoir-faire à des personnes destinées à devenir de futurs pratiquants de la profession. Faire preuve de pédagogie, cela n’est pas inné et cela s’apprend ! Et j’ai moi-même beaucoup appris au cours de cette expérience en plus de me faire un ami en la personne du directeur de cette agence.
Chaque mission peut toujours vous apprendre quelquechose ! Il ne faut jamais partir en mode « autopilote » et appliquer sans distinction le même protocole (hormis celui imposé par la loi, bien sûr) à chaque situation. Premièrement vous ne progresserez jamais comme professionnel et personne, mais en plus cela pourrait s’avérer dangereux si vous n’avez pas pris en compte toutes les spécificités inhérentes à ladite mission.
Piloter un drone en zone sensible
En guise d’autre exemple, j’ai dû opérer cette année pour le compte d’Engie sur un de leur site en construction non loin de l’aéroport de Nice. Au-delà des demandes administratives en bonne et due forme. Il a fallu que je prenne un peu plus connaissance des lieux, car cela était la première fois que j’évoluais si proche d’un aéroport. J’ai dû aussi faire des demandes supplémentaires auprès de mon constructeur pour quémander des levées de restrictions GPS spéciales aux abords de ce type de lieu…Choses que je n’avais jamais encore eu l’occasion de faire auparavant mais qui dorénavant font partie de mes expériences chevronnées !
Ne pas s’arrêter en si bon chemin, le secteur du drone professionnel offre de belles perspectives
Voici donc la décennie terminée, j’ai d’autres projets sur les rails qui me donnent envie d’avancer toujours plus loin dans ce domaine qui me passionne. Evidemment que je et que je vais rencontrer des problématiques épineuses sur la route, mais après tout si cette dernière était toute plane et morne, beaucoup l’auraient déjà empruntée avant moi…